Parmi les 60.000 investisseurs succombant chaque année au charme du Pinel, peu se doutent qu’environ 10% de leur mise reste dans la poche de l’intermédiaire en charge de la vente. Soit, pour un achat de 150.000 euros, une commission de 15.000 euros ! Et comme l’Etat en subventionne une part, via le rabais d’impôt octroyé, de 12 à 21% du prix total, pas étonnant que la loi de finances 2018 ait prévu de la plafonner. Le décret, attendu au plus tard pour mai, fixerait la limite à 5%… s’il paraît un jour, car inutile de dire que la profession s’insurge.

« Ces coûts de distribution, intégrés au départ par le promoteur, font partie de son prix de revient », explique Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. « C’est le prix du conseil et de l’accompagnement des investisseurs », plaide Benjamin Nicaise, de la plate-forme Cerenicimo. « Les petits promoteurs auront du mal à vendre leurs programmes, ce qui va restreindre la concurrence », prédit Stéphane Vidal, président de l’Apeci.

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